Que dois-je savoir sur la grossesse par procréation assistée?

Publié: 16 mars 2017|Actualisé: 30 novembre 2020|

Dans de nombreux cas, les couples ont recours à un traitement de PMA pour un problème ou une pathologie d’un des membres du couple, qui dérive en stérilité ou infertilité, c’est pourquoi il s’agit d’un processus psychologiquement pénible et difficile à assimiler.

Avec cet état d’esprit, les patients ont tendance à lier un problème de stérilité à une grossesse compliquée ou à risque mais, dans la majorité des cas, ces facteurs n’ont aucun rapport entre eux.

Ainsi, il est important de rappeler la différence entre la stérilité et l’infertilité. Le premier concept fait référence à l’incapacité d’arriver à une grossesse, c’est-à-dire, la difficulté d’être enceinte. Par contre, en cas d’infertilité, la femme parvient à être enceinte, mais cette grossesse ne peut pas se développer correctement et aboutit à une fausse couche.

La stérilité peut être traitée grâce à des techniques de PMA et, si finalement, une grossesse a lieu, celle-ci sera, en général, normale et ne présentera aucun problème. Dans les cas d’infertilité uniquement, la grossesse sera à haut risque et il faudra la contrôler afin qu’elle soit menée à terme.

Habituellement, une fois que le transfert a été réalisé, il n’y a aucune différence dans le processus de développement de l’embryon, une fois que le transfert a été réalisé, et ensuite dans celui du bébé : le développement de la grossesse est le même que celui d’une grossesse naturelle.

On calcule le début de la grossesse en retranchant 14 jours de la date de votre insémination, de votre ponction folliculaire ou de la date de la ponction de la donneuse pour les receveuses d’ovocytes. Les semaines de développement de l’embryon sont les mêmes que pour une grossesse naturelle.

Quand vous êtes enceinte, vous avez souvent des symptômes qui sont nouveaux pour vous ou qui sont gênants, comme par exemple, des nausées, de l’acidité gastrique. Ce sont des gênes en général passagères et qui ne sont pas inquiétantes.

Cependant, quelques symptômes peuvent indiquer un problème plus important et, dans ce cas, le mieux est de vous rendre immédiatement chez votre gynécologue ou à l’hôpital. Par exemple : douleur importante au début de la grossesse …

Le risque de fausse couche est le même (15-20%) que pour une grossesse naturelle et augmente avec l’âge des patientes ayant eu une insémination ou une FIV. Pour les patientes ayant reçu des ovocytes, les risques n’augmentent pas puisque les ovocytes proviennent d’une jeune donneuse âgée de 18 à 35 ans.

Après 40 ans, la femme enceinte, de façon naturelle ou après des techniques de procréation assistée, a plus de risques de développer une hypertension de grossesse, un diabète de grossesse … Par conséquent, ces grossesses devront être soigneusement suivies.

Il a été également prouvé de façon scientifique que les enfants nés grâce à des techniques de procréation assistée n’ont pas plus de risques d’altérations génétiques ou de malformations que les enfants nés par grossesse naturelle.

Une grossesse obtenue par des techniques de procréation assistée n’exclut pas la nécessité de faire les examens habituels pour diagnostiquer une anomalie chez le fœtus. En principe, on ne fait une amniocentèse que si le triple test (triple screening) donne un résultat altéré. Le triple test consiste en une analyse de sang (criblage biochimique) et en une échographie qui inclut la mesure du pli de la nuque du fœtus.

Il faut faire particulièrement attention aux grossesses gémellaires parce que l’analyse de sang n’est pas fiable et seule l’échographie aidera le gynécologue à évaluer le risque.

En ce qui concerne les receveuses, le triple test doit se faire en tenant compte de l’âge de la donneuse (et non de la receveuse) et donc, le besoin de faire une amniocentèse sera très faible.

Vous devez toujours demander des conseils à votre gynécologue et respecter la loi de votre pays. Le triple test ou l’amniocentèse ne sont en général pas obligatoires.

“Ma grossesse sera-t-elle comme celle des autres femmes ?” Il s’agit d’une question typique et naturelle qu’une femme qui a suivi un traitement de PMA peut se poser. Et la réponse est claire : une grossesse naturelle ou une grossesse obtenue grâce à un traitement de fertilité sont identiques au niveau du développement de l’embryon, des symptômes de la mère et du développement du bébé.

Cependant, chez des femmes d’âge plus avancé, qu’elles aient recours à ces traitements ou pas, elles devront réaliser un contrôle plus périodique de leur grossesse afin de vérifier que tout se passe bien et que la grossesse arrive à terme sans complications.

En définitive, une grossesse issue d’un traitement de PMA n’est pas différente d’une grossesse naturelle quant au résultat, mais elle l’est quant à la manière dont elle débute.

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