Ovaires paresseux

Signe d’ovulation de mauvaise qualité et traitements

Publié: 20 septembre 2023|Actualisé: 20 septembre 2023|A propos de la reproduction assistée.|Article révisé par : Équipe médicale d'Eugin

Le syndrome des ovaires paresseux, également connu comme le « syndrome des ovaires fatigués » ou « insuffisance ovarienne fonctionnelle » signifie que les ovaires ne fonctionnent pas comme ils devraient et ne produisent pas la quantité d’hormones nécessaires pour que le cycle menstruel soit normal.

Étant donné que l’ovulation est un processus fondamental durant le cycle menstruel d’une femme, c’est en effet le moment où un ovule mature est libéré de l’ovaire et est prêt à s’unir à un spermatozoïde pour donner lieu à la fécondation, le syndrome des ovaires paresseux est un trouble qui peut générer des altérations au niveau de l’ovulation et avoir des répercussions sur la fertilité et la santé reproductive de la femme.

Afin de comprendre en quoi consiste exactement une ovulation de mauvaise qualité ou le syndrome des ovaires paresseux, il faut savoir qu’un ovaire est appelé paresseux ou fatigué lorsqu’il ne produit pas les ovules qu’il devrait produire. Les follicules ovariens ne finissent pas de mûrir de manière adéquate, c’est pourquoi la libération de l’ovule mature n’a pas lieu pour qu’il puisse rencontrer le spermatozoïde dans la trompe de Fallope.

Le terme « ovaires paresseux » n’est pas un terme standard en médecine. En général, les ovaires qui n’ovulent pas sont la conséquence d’un autre trouble, dont « le syndrome de l’ovaire polykystique ».

Symptômes ou signes d’anomalies de l’ovulation

Il existe certains signes de l’ovulation de mauvaise qualité qui pourraient indiquer l’existence de troubles secondaires de l’ovulation ou des ovaires paresseux, mais ils sont assez peu spécifiques, comme on le verra ci-dessous.

Cycles menstruels irréguliers

L’irrégularité des cycles menstruels est un signe du syndrome des ovaires paresseux. Il peut y avoir des cycles extrêmement courts ou très longs, ainsi que l’absence de menstruation (aménorrhée), qui constitue dans ce cas un des symptômes principaux de l’anovulation.

Changements au niveau de la qualité de la glaire cervicale

La glaire cervicale (au niveau du col de l’utérus) est une substance visqueuse, dont la texture et la consistance changent tout au long du cycle menstruel afin de favoriser la progression du spermatozoïde vers la trompe. Les altérations de cette glaire cervicale, tant en quantité qu’en terme de texture, peuvent indiquer des problèmes d’ovulation. Par exemple, l’absence d’une augmentation de la production de glaire cervicale de type élastique et transparente durant l’ovulation peut indiquer la présence d’un déséquilibre hormonal.

Symptômes du syndrome prémenstruel (SPM) aggravés

Un syndrome prémenstruel plus intense et plus long que d’habitude pourrait indiquer des anomalies au niveau de l’ovulation ou même une anovulation. Cela peut inclure des symptômes émotionnels, physiques et comportementaux, comme des sautes d’humeur extrêmes, un ballonnement, des maux de tête et de la fatigue.

Une douleur ovarienne excessivement aigüe ou prolongée pourrait également indiquer qu’il y a des problèmes au niveau des ovaires ou des trompes de Fallope.

Difficultés pour concevoir en raison d’une anovulation

La libération irrégulière des ovules de la part de l’ovaire peut compliquer la conception et augmenter les défis liés au fait de vouloir être enceinte. L’anovulation chronique est une cause d’infertilité.

Changements au niveau de la libido

Les fluctuations hormonales peuvent influencer la libido et le désir sexuel.

Un excès d’hormones masculines en circulation

Si les deux ovaires ne fonctionnent pas à cause du syndrome des ovaires polykystiques, il y a un excès d’hormones masculines qui circulent, ce qui provoque une augmentation du duvet corporel (le symptôme le plus fréquent), une majeure tendance à avoir de l’acné et à souffrir d’obésité, dans ce cas à cause de la résistance à l’insuline.

Causes éventuelles du syndrome des ovaires paresseux

Les causes du syndrome des ovaires paresseux peuvent être variées mais, dans de nombreux cas, elles sont difficiles à détecter. Il existe plusieurs facteurs qui contribuent à leur apparition :

  • Déséquilibres hormonaux : les troubles de la production d’hormones féminines, comme les œstrogènes ou la progestérone, qui font en sorte que le cycle menstruel fonctionne correctement, peuvent interférer avec le fonctionnement ovarien normal.
  • Style de vie : le stress prolongé et chronique peut affecter la régulation hormonale et contribuer au syndrome des ovaires paresseux. Des facteurs comme l’excès d’exercices, la mauvaise alimentation ou le manque de sommeil peuvent également exercer une influence sur la santé ovarienne.
  • Facteurs génétiques : certaines femmes peuvent avoir une prédisposition génétique.
  • Maladies auto-immunes : dans certains cas, les maladies auto-immunes (comme l’endométriose) peuvent affecter les ovaires et leur fonction.

Diagnostic et traitement lorsque la femme n’ovule pas

Lorsqu’il existe des problèmes d’irrégularité des cycles menstruels, une difficulté à concevoir ou bien un SPM très douloureux, il est normal de réaliser une étude afin d’en découvrir l’origine. Grâce à cette étude, on peut découvrir que les ovaires ne travaillent pas correctement. Le diagnostic d’un ovaire paresseux implique non seulement une évaluation détaillée des symptômes que la femme ressent, mais aussi des bilans hormonaux et des examens d’imagerie (échographies).

Le traitement est lié à la cause, qu’il s’agisse d’une anovulation (lorsque la femme n’ovule pas) ou lorsque l’on parle d’une ovulation de mauvaise qualité ou d’ovules paresseux, et aux besoins de chaque patiente. Il existe donc plusieurs options :

  • Des changements de style de vie : améliorer le régime alimentaire, gérer le stress et équilibrer l’exercice peuvent non seulement contribuer à réguler les cycles menstruels, mais aider toutes les femmes en général.
  • Thérapie hormonale : l’emploi de thérapies hormonales peut restaurer les taux d’hormones et aider à réguler les cycles menstruels.
  • Traitements de fertilité : si l’étude des ovaires est motivée par le fait de vouloir avoir des enfants, il existe plusieurs options au sein des traitements de fertilité pour que ce désir d’être mère devienne réalité.

En conclusion, ce que l’on appelle les « ovaires paresseux », quelle que soit la cause de leur « paresse », mérite une attention et une compréhension dans le domaine de la santé féminine en raison des répercussions que cela peut avoir. Et même si cela peut être frustrant pour les femmes qui en souffrent, il ne faut pas oublier qu’il existe des traitements et qu’il est conseillé de consulter un spécialiste en fertilité si la patiente pense avoir des enfants.

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