Syndrome des ovaires polykystiques

Ovaires polykystiques : symptômes, causes et traitements

Publié: 10 avril 2023|Actualisé: 12 avril 2023|A propos de la reproduction assistée.|Article révisé par : Équipe médicale d'Eugin

Le syndrome de l’ovaire polykystique (SOP) est provoqué par un déséquilibre au niveau des hormones qui régulent le cycle menstruel. En raison de ce déséquilibre, il est possible que l’ovule ne se libère pas au moment opportun ou qu’il ne se développe pas de manière adéquate. Il s’agit d’un problème relativement fréquent qui touche 10 % des femmes en âge fertile.

Pour diagnostiquer un SOP, deux conditions des quatre suivantes doivent être remplies :

  • Un excès d’androgènes, à savoir l’«hormone masculine» présente dans la prise de sang.
  • Des symptômes qui laissent présager des taux élevés d’androgènes : acné, hirsutisme, cuir chevelu plus fin, etc.
  • Des règles irrégulières : la majorité des femmes souffrant de SOP ont des cycles très longs ou directement absents.
  • Des kystes au niveau d’un ou des deux ovaires diagnostiqués via échographie.

Causes et symptômes du syndrome de l’ovaire polykystique

On ne connaît pas avec certitude les causes du syndrome de l’ovaire polykystique. On pense que l’apparition de la polykystose ovarienne est multifactorielle et qu’elle est liée à des facteurs héréditaires et génétiques. C’est-à-dire que les femmes atteintes du SOP ont 50 % de probabilités de plus d’avoir une parente immédiate (mère, tante, sœur ou fille) qui en est porteuse.

En tout cas, toutes les femmes ne présentent pas tous les symptômes du syndrome de l’ovaire polykystique décrits auparavant. En fait, de nombreuses femmes ignorent qu’elles souffrent de ce problème, c’est pourquoi nous vous expliquons, ci-dessous, quels sont les symptômes de l’ovaire polykystique les plus fréquents.

Taux d’androgènes supérieurs à la normale

Étant donné que les taux d’androgènes sont supérieurs à la normale, de la villosité peut apparaître au niveau du visage, du menton ou des parties du corps qui sont plus fréquemment poilues chez les hommes (entre les seins ou autour des mamelons, par exemple), les cheveux peuvent être plus fins ou le front dégarni, comme dans les cas de calvitie masculine.

L’augmentation des androgènes favorise également l’apparition de l’acné au niveau du visage, de la poitrine et de la partie supérieure du dos.

Résistance périphérique à l’insuline

L’insuline est l’hormone qui contrôle la manière dont le sucre est dépensé dans le corps pour libérer de l’énergie. Lorsque les cellules du corps ne répondent pas normalement à l’insuline, on parle alors de «résistance». Le fait que l’insuline soit plus élevée dans le sang fait que ces femmes ont plus de difficultés à perdre du poids.

Avec le temps, la résistance à l’insuline a tendance à se transformer en diabète de type II, surtout si la femme a de mauvaises habitudes alimentaires, si elle ne fait pas assez d’exercice ou si elle a des antécédents familiaux.

La résistance périphérique à l’insuline peut également provoquer des taches plus sombres au niveau de la peau, au niveau des aisselles, de l’aine et du cou.

Troubles de la progestérone

Les troubles liés au taux de progestérone, une des hormones fondamentales pour régler le cycle menstruel, provoquent des cycles erratiques.

Déséquilibres hormonaux

Le déséquilibre hormonal peut également provoquer des altérations de l’humeur : l’anxiété, la dépression ou les troubles de l’alimentation sont les plus fréquentes.

En conclusion, le syndrome de l’ovaire polykystique est intimement lié à d’autres maladies comme le diabète, l’hypertension, l’hypercholestérolémie (cholestérol élevé dans le sang pouvant causer des maladies cardiaques ou cérébrales, comme l’ictus), l’apnée du sommeil due à l’obésité et le cancer de l’utérus entre autres.

Conséquences au niveau de la fertilité pour les femmes ayant des ovaires polykystiques

Le syndrome de l’ovaire polykystique est une des causes les plus fréquentes d’infertilité. En fait, de nombreuses femmes qui présentent ce syndrome s’en rendent compte lorsqu’elles commencent à se demander pourquoi elles ne tombent pas enceintes.

Toutefois, être atteinte du SOP ne signifie pas que vous ne puissiez pas être enceinte. C’est une des causes les plus habituelles d’infertilité, mais le SOP peut être traité. En fait, l’ovule, suite au déséquilibre hormonal, ne se libère pas et l’ovaire n’ovule pas. Il n’a donc pas la possibilité de rencontrer le spermatozoïde. Mais cela ne signifie pas pour autant que vous n’avez pas de chance d’être enceinte, même sans traitement, comme nous le verrons plus tard.

Les traitements pour être enceinte avec un syndrome des ovaires polykystiques

La perte de poids (en cas de surcharge pondérale ou d’obésité)

Si vous êtes en surcharge pondérale ou si vous souffrez d’obésité, une alimentation équilibrée et la pratique sportive régulière vous aideront à perdre du poids, à régulariser votre cycle menstruel et à faire baisser la résistance à l’insuline. Étant donné que la résistance à l’insuline rend la perte de poids difficile, dans ces cas-là, il est conseillé de consulter un nutritionniste qui vous prescrira un régime ou vous guidera. Parfois, des traitements d’aide comme Orlistat ou des opérations en cas d’obésité morbide sont parfois conseillés.

Traitements de fécondation in vitro

Les traitements de fécondation in vitro (FIV) sont une des options qui présente les taux de réussite les plus élevés si vous souhaitez être enceinte. Grâce à cette technique, il est possible de stimuler les ovaires et d’induire l’ovulation. L’ovule est fécondé à l’aide d’un spermatozoïde, dans le laboratoire, et l’embryon est ensuite implanté dans l’utérus.

Si ce traitement vous intéresse, nous vous parlons des tarifs de la fécondation in vitro qui s’appliquent aux différents types de traitements: la FIV avec vos ovules et le sperme de votre partenaire, la FIV avec vos ovules et le sperme d’un donneur et la méthode ROPA, destinée aux couples de femmes.

Quant aux taux de réussite, la probabilité cumulée de grossesse pour la fécondation in vitro avec vos ovules, après trois cycles complets et un embryon au stade blastocyste, atteint jusqu’à 71 %, même si elle varie en fonction de l’âge de la femme.

Clomifène

Le clomifène est un médicament qui aide la femme à ovuler. Il augmente la sécrétion des hormones LH et FSH, qui vont favoriser la formation et la libération de l’ovule. Il est généralement prescrit durant six mois d’affilée sous la supervision d’un médecin. Il existe d’autres alternatives médicamenteuses comme le létrozole ou l’injection de gonadotrophines, qui stimulent les ovaires.

Chirurgie

Parfois, selon les causes du SOP, celui-ci peut être traité à l’aide d’une chirurgie.

Le syndrome de l’ovaire polykystique peut-il avoir un impact sur ma grossesse ?

Le syndrome de l’ovaire polykystique peut avoir un impact, car les femmes qui en sont atteintes présentent un taux plus élevé de fausses couches spontanées. De plus, en raison de la résistance à l’insuline, elles développent généralement un diabète gestationnel, c’est pourquoi leurs grossesses doivent être très strictement suivies car elles sont considérées comme des grossesses à risque.

D’autres problèmes pouvant éventuellement apparaître lors de la grossesse de femmes atteintes du SOP ont une influence sur la probabilité d’avoir des bébés prématurés, trop grands (macrosomie, ce qui augmente le risque de césarienne) ou d’avoir la tension artérielle élevée durant la grossesse ou l’accouchement (prééclampsie ou éclampsie).

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