L’oligospermie, également appelée oligozoospermie, est une des causes de l’infertilité masculine définie comme un faible nombre de spermatozoïdes dans le sperme. Si le nombre de spermatozoïdes est de zéro, on parle alors d’azoospermie. Toutefois, le faible nombre de spermatozoïdes n’est pas incompatible avec le fait d’avoir des enfants biologiques, même s’il en réduit les chances. Par ailleurs, dans certains cas, le faible nombre de spermatozoïdes peut également être associé à des problèmes au niveau de la motilité spermatique.
On diagnostique l’oligospermie en observant le sperme au microscope afin d’observer le nombre et la qualité des spermatozoïdes. Normalement, deux échantillons sont nécessaires pour confirmer le diagnostic. Ensuite, cette étude est complétée à l’aide d’autres examens destinés à identifier des causes éventuelles.
Que signifie avoir un faible nombre de spermatozoïdes ?
Selon l’OMS, avoir un faible nombre de spermatozoïdes ou une oligospermie équivaut à moins de 15 millions de spermatozoïdes par millilitre de sperme. Et, en fonction du nombre, il est possible de distinguer plusieurs types d’oligospermie :
- Oligospermie légère : de 10 à 15 millions de spermatozoïdes par millilitre de sperme.
- Oligospermie modérée : de 5 à 10 millions/ml.
- Oligospermie grave : en dessous de 5 millions.
Lors de la fécondation, qui a lieu dans les trompes de Fallope, le spermatozoïde rencontre l’ovule. Chez un homme ne présentant aucun trouble spermatique, le corps essaie d’assurer cette fécondation en libérant entre 80 et 300 millions de spermatozoïdes lors de chaque éjaculation, en sachant que la grande majorité seront éliminés en chemin et que seul un petit million arrivera jusqu’à la trompe.
Symptômes et causes de l’oligospermie
Vieillissement naturel
À partir de quarante ans, tout comme le nombre d’ovules diminue chez les femmes jusqu’à ce que la ménopause s’installe, les hommes subissent des modifications dégénératives au niveau de l’épithélium des tubes séminifères responsable de la formation des spermatozoïdes, ce qui provoque une diminution du nombre de spermatozoïdes dans le sperme. Ceci s’accompagne d’une réduction de la production de testostérone, l’hormone masculine par excellence, dans les cellules de Leydig.
Obésité
L’obésité et la surcharge pondérale entraînent des conséquences à de nombreux niveaux et font que les hommes obèses ont un risque trois fois plus élevé de présenter une oligospermie. La production de testostérone baisse au fur et à mesure que l’indice de masse corporelle augmente, réduisant ainsi la qualité du sperme.
Tabac et autres substances toxiques
Le tabac contient des toxines qui affectent la qualité du sperme. Les hommes qui fument plus d’un paquet par jour ont presque 20 % de spermatozoïdes en moins que les non-fumeurs.
L’exposition à d’autres substances toxiques —comme les pesticides, les métaux lourds ou les produits chimiques— peuvent aussi affecter négativement le nombre de spermatozoïdes. La consommation chronique d’alcool peut également provoquer cet effet.
Certains médicaments pris en permanence, comme les bétabloquants pour la tension artérielle, peuvent également être responsables d’un faible nombre de spermatozoïdes.
Le stress
Le stress augmente la production de cortisol, qui provoque une diminution de la testostérone, ce qui affecte la qualité du sperme.
Varicocèle
Une varicocèle consiste en une dilatation anormale des veines situées au niveau du scrotum. Leur fonction a pour but d’amener le sang qui n’a plus d’oxygène vers le cœur. Leur dilatation fait que le sang ne se déplace pas correctement et augmente la température des testicules, provoquant ainsi une douleur (qui peut être légère et donc qui peut passer inaperçue) et des troubles au niveau de la production de sperme. La varicocèle est assez habituelle (jusqu’à 15% des hommes en souffrent).
Exposition à la chaleur
La chaleur excessive peut provoquer des dommages au niveau de la formation des spermatozoïdes. Porter des vêtements trop serrés, travailler à proximité de sources de chaleur qui provoquent des températures élevées (par exemple, les cuisiniers), rester assis pendant trop longtemps ou aller trop souvent au sauna a été associé à des troubles de la motilité et du nombre de spermatozoïdes dans le sperme.
Maladies sexuellement transmissibles (MST)
Les MST peuvent également causer une oligospermie, souvent sans que l’homme ne le sache. L’une d’entre elle est le virus du papillome humain, qui est une maladie très fréquente.
Troubles hormonaux
Comme nous l’avons vu auparavant, les hormones jouent un rôle très important quant à la production des spermatozoïdes. S’il existe un trouble au niveau des taux de testostérone, par exemple, ceci pourrait réduire le nombre de spermatozoïdes.
Troubles de l’éjaculation
Ils peuvent être liés à une éjaculation rétrograde (il y a des hommes qui éjaculent à travers la vessie au lieu d’éjaculer par le pénis) ou survenir à la suite d’un cancer, d’une chirurgie ou de traumatismes dans cette région du corps.
Traitement pour l’oligospermie
En général, adopter un mode de vie équilibré (faire de l’exercice, manger sainement et dormir les heures nécessaires), ne pas fumer et ajuster notre routine à des habitudes saines contribue à améliorer le nombre de spermatozoïdes présents dans le sperme. De plus, cela permet d’améliorer l’état de santé général des hommes.
Pour le reste, s’il existe une cause concrète, celle-ci doit être traitée. Par exemple, en cas de varicocèle, le traitement est chirurgical, ou en cas de trouble hormonal celui-ci est traité avec des hormones. Si les traitements pour l’oligospermie ne parviennent pas à faire augmenter le nombre ou la qualité des spermatozoïdes, nous pouvons vous aider avec des traitements de fertilité.
- Insémination artificielle : normalement elle est destinée aux couples chez qui la femme a un utérus sain, au moins une trompe fonctionnelle et des ovocytes dans l’ovaire. L’homme doit avoir une oligospermie légère ou modérée.
- Fécondation in vitro : indiquée pour les femmes ayant un partenaire qui présente une oligospermie sévère.